Jouets contrefaits : les volumes des saisies ne diminuent pas

Anton Kunin

Malgré la saisie par les douanes françaises de 390.000 jouets contrefaits en 2019, les réseaux criminels continuent d’importer ces produits sur notre territoire. Alors que nous n’en sommes qu’à fin août, 250.000 jouets contrefaits ont déjà été saisis depuis le début de l’année 2020.

Saisies de jouets contrefaits : le record de 2019 en passe d’être battu
Beau coup de filet pour les douanes, mais aussi triste témoignage de l’acharnement des contrefacteurs : depuis le début de l’année 2020, 250.000 jeux et jouets contrefaits ont été saisis sur le territoire français. Si les réseaux criminels continuent leurs tentatives d’importation au même rythme, le record de 2019 (390.000 jouets saisis) pourrait bien être battu.

Parmi les jouets contrefaits saisis par les douanes cette année figurent notamment des peluches, des guitares pour enfant, des raquettes de plage, des briques assemblables, des souffleurs de bulles, des voitures, des trains, des gourdes, des montres et des sacs. Les titulaires des droits de propriété intellectuelle (Lego, Star Wars, Marvel, Hello Kitty, Disney, Minions, Cartoon Network et Rovio Entertainment) ont tous confirmé le caractère contrefaisant des articles saisis.

Les jouets représentent 1 article contrefait saisi sur 10
Si l’on se fie aux statistiques des saisies douanières en 2019, les jeux et jouets représentent 1 article contrefait sur 10 (4,54 millions de contrefaçons saisies, dont 390.000 jeux et jouets). Et, d’un point de vue économique, l’enjeu est de taille : selon l’Union des Fabricants (Unifab) – Association française de promotion et de défense du droit de la propriété intellectuelle, les produits contrefaits représenteraient au moins 3,3% du commerce mondial.

Le marché européen est particulièrement visé par les contrefacteurs puisque 6,8% des importations de l’Union européenne seraient des contrefaçons. Le commerce de ces articles contrefaits enlèverait 120 milliards d’euros des circuits légitimes tous les ans. Les consommateurs eux aussi sont perdants car, étant induits en erreur, ils risquent de payer le prix fort pour se retrouver avec un produit de mauvaise qualité, qui en plus dans certains cas peut être dangereux (risque d’électrocution et d’empoisonnement en cas d’utilisation de produits chimiques ne répondant pas aux normes). Selon un sondage IFOP pour l’Unifab, 4 consommateurs sur 10 se sont déjà fait duper en achetant une contrefaçon pensant faire l’acquisition d’un produit authentique.