Pétrole : le baril au plus bas depuis un an à cause du coronavirus

Paolo Garoscio

La crise du coronavirus qui se développe désormais en dehors des frontières chinoises, avec deux nouveaux foyers majeurs en Corée du Sud et en Italie, continue d’inquiéter les marchés financiers. Face au risque de ralentissement de l’économie, le prix du baril de pétrole a chuté, fin février 2020, à un niveau jamais atteint depuis plus d’un an.

Le coronavirus pèse sur le pétrole en Bourse
Après avoir chuté sous les 50 dollars le baril, pour le WTI, début février 2020, le prix du pétrole avait repris des couleurs tout en restant sous la barre des 55 dollars. Mais l’épidémie, début février, était concentrée en Chine et en Asie, avec quelques cas répartis ailleurs et toujours imputables à un séjour en Chine ou dans un autre pays touché. La situation a évolué depuis.

Le troisième pays le plus touché par l’épidémie, au 27 février 2020, est désormais l’Italie avec plus de 450 cas confirmés et 12 décès. Une situation qui a rapidement empiré en quelques jours seulement et qui fait désormais craindre que l’épidémie ne se transforme en pandémie, terme non encore officiellement utilisé par l’OMS mais qui commence à être utilisé dans les discours.

Le pétrole frôle les 48 dollars
La présence, en Europe, d’un tel foyer actif, couplée à la découverte d’autres cas en France, au Royaume-Uni ou encore aux États-Unis, laisse désormais planer le risque d’une crise mondiale qui freinerait, de fait, l’économie. Certains spécialistes estiment à 0,5% l’impact du virus sur la croissance mondiale en 2020.

Le ralentissement de l’économie, la baisse du nombre de voyageurs ainsi que la réduction de la production et la potentielle mise en quarantaine de certaines populations devraient faire chuter la consommation de pétrole. C’est ce qui explique qu’en Bourse, le brut a recommencé à chuter et s’échange, au 27 février 2020, à 48,20 dollars le baril, au plus bas depuis le début du mois de janvier 2019.